C’est une information assez méconnue. Les Arctic Monkeys, avant d’être vus comme les acteurs d’un certain renouveau rock en 2006, étaient en réalité des amateurs de rap toujours vêtus de jogging. Depuis les débuts du groupe Alex Turner, leur leader, n’a cessé de se réinventer stylistiquement parlant ; jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui : une véritable icône de mode. Monsieur Marcel décrypte pour vous l’évolution des looks du rocker.
Figure de Style : Monsieur Marcel s’intéresse aujourd’hui à Alex Turner. Facile? Le leader des Artic Monkeys n’ a pourtant pas toujours été la figure de style que l’on connait. Loin de là.
Acné, cheveux gras et col de polo relevé : les débuts timides d’un adolescent du nord de l’Angleterre
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’à ses débuts, Alex Turner se situait exactement à l’opposé du sex symbol. Comme le commun des mortels issus de la classe moyenne du nord de l’Angleterre, il arborait maladroitement un excès de sébum à l’adolescence, une coupe de cheveux (gras) aléatoire, un maillot du Sheffield Wednesday FC (son équipe fétiche) et une gourmette. Ce qui le distinguera de la plèbe c’est son sens inouï de la formule et ses riffs tranchants. Et ce, dès le premier album du groupe « Whatever people say I am, I am not » en 2006.
La soudaine réalisation du statut de rock star & la parenthèse « Mods »
Avec le succès quasi instantané du groupe, Alex Turner a naturellement gagné en confiance (sortir avec Alexa Chung doit manifestement aussi y être pour beaucoup) et a réalisé qu’il était devenu une rock star à part entière. Il s’est donc naturellement laissé pousser les cheveux et s’est doté d’un perfecto, comme toute vedette qui se respecte. Un accessoire qui, sauf exception très précise, ne l’a plus jamais quitté.
Véritable boulimique de travail, toujours opérationnel pour poser une mélodie mortelle ici ou là, Alex Turner a mis son savoir-faire au service d’un « side project » The Last Shadow Puppets digne du meilleur de la pop orchestrale des années 60 avec son grand pote Miles Kane, le chanteur des Rascals. D’ailleurs, pour cet aparté musical, les deux compères se sont concoctés de véritables looks de Mods, d’inspiration Beatles au début des années 60, avec coupes au bol et costumes étriqués de rigueur. Au diable les mauvais survêts’, bonjour les élégants duffle coat.
La transformation d’inspiration rockabilly
L’âge et l’expérience aidant, Alex Turner semble enfin avoir trouvé un nouveau style musical auprès d’un mentor, et pas des moindres : Josh Homme le leader de Queens of the Stone Age. Pour le reste, la réelle transformation physique s’opère au bout de la seconde collaboration entre les deux hommes, avec l’album Suck it and see en 2011. C’est à ce moment là qu’il opte pour la banane gominée, se grimant peu à peu en une sorte d’Elvis version poids mouche. Alex Turner a d’ailleurs avoué que c’est après avoir vu une photo du King qu’il a opté pour cette révolution capillaire. Il a agrémenté celle-ci d’une paire de lunettes aviateur, d’un jean slim, d’une chemise blanche immaculée et de grosses boots, sans oublier LE perfecto. Il cultive par ailleurs une attitude très Teddy Boy, un mouvement underground Britannique né dans les années 50 qui se manifestait par une attitude très « bad boy » et un certain goût pour les vêtements « Edwardien »
L’avis de Monsieur Marcel
On a l’habitude de dire qu’Alex Turner est le sauveur du rock. Mais pour l’avoir fait passer du jogging au perfecto, Monsieur Marcel pense que c’est plutôt le rock qui est le sauveur d’Alex Turner.